MESURES PRATIQUEES A ROCHEFORT
Unités Usitées
On se servait généralement des poids et mesures de Liège.
On employait communément au siècle dernier le
pied de Saint-Lambert divisé en 10 pouces, le pouce en 10 lignes.
Le pied de Saint-Lambert mesure : m. 0,292 presque 3 décimetres.
Le pouce n n 0,029 n 3 centimetres.
La ligne n « 0,0029 r 3 millimetres.
C'était la mesure dont faisaient ordinairement usage les maçons,
menuisiers et autres artisans.
Les commerçants, spécialement dans la vente des
étoffes, comptaient par aune.
L'aune de Liège valait 55 centimètres ; mais l'aune de Rochefort
était plus grande que celle de Dinant, laquelle est aussi plus grande
que celle de Liège n. (P. J., 198.)
La superficie des champs se mesurait par bonnier de quatre journaux.
Le journal valait 100 verges.
Le bonnier, ou 4 journaux ou 400 verges, équivalait à 87 ares
19 centiares.
Le journal, ou 100 verges, équivalait à 21 ares 80 centiares.
La verge équivalait à 21 centiares 4/5
Le bonnier comptait donc à peu près 13 ares de moins que notre
hectare.
Ces mesures applicables aux céréales, marchandise
principale du temps, et servant à la comptabilité des nombreuses
rentes et redevances seigneuriales, sont d'une grande importance. Il en existait
plusieurs types
1° Le muid, mesure de Rochefort, comprenait 163 litres.
Il se divisait en 2 sachées, en 8 grands setiers, en 12 douzains.
4 quartes faisaient un setier.
2° Le muid, mesure de Dinant, divisé en 6 rez ou setiers.
Ce muid était d'un septième plus capable que le muid au douzain,
mesure de Rochefort, en sorte que 7 muids, setiers ou quartes mesure Rochefort,
ne valaient que 6 muids, setiers ou quartes, mesure de Dinant.
Le muid, mesure de Dinant, contenait 187 litres.
3° La mesure haute, à peu près seule en usage dans la seconde
moitié du XVIIIe siècle dans toutes les transactions commerciales.
C'était moins une mesure spéciale qu'une manière particulière
de mesurer : au lieu d'égaliser la denrée avec la racle au niveau
du bord supérieur du récipient, on comblait ce dernier jusqu'à
ce que la denrée débordât d'elle-même.
La mesure de Dinant convertie en mesure haute subissait pour l'épeautre
un déchet moyen de 5/24e; pour l'avoine, un déchet de 37/160e;
pour le froment et le seigle un déchet de 26,120e.
120 muids d'épeautre mesure de Dinant valaient 95 muids d'épeautre
mesure haute.
160 muids d'avoine mesure de Dinant faisaient 123 muids mesure haute.
Enfin 120 muids de seigle et de froment mesure de Dinant représentaient
91 muids mesure haute. (Comptes de recette.)
Le muid d'épeautre mesure haute vaut donc 240 litres.
employées pour les vins, brandevins, huile, etc.
Le pot de Liège équivalait à 1 litre 3 dixièmes.
L'ancien pot de Rochefort était plus grand d'un quart que le pot de
Liège n (P. J 198); il valait donc 1 litre 625 décilitres (1).
La livre de Rochefort comme celle de Liège pesait 467
grammes.
Elle se divisait en 16 onces de 29 grammes 6 décigrammes (1).
(1) Tarif métrique des anciens poids et mesures du Département de Jemmapes et de Sambre-et-Meuse. Mons 1806.
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Création : 14 février 1998 ; Dernière
modification
10-Aoû-2014
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